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Centre historique

Vous entrez dans le centre historique du village, ici plusieurs traces de l’histoire sont encore présentes, arrivez-vous à toutes les trouver ?

Les premières traces de civilisation sur le territoire de Saint-Aunès remontent à l’époque de la domination romaine en Gaule narbonnaise.

L’origine du nom « Saint-Aunès », remonte à l’an 304 où une jeune martyre de 14 ans, nommée, Sainte Agnès, fut décapitée pour avoir refusé les avances d’un Sénateur romain païen. La jeune fille était vénérée par les premiers chrétiens de l’Auroux (Vème – VIème siècles). Son nom fut donné à une église locale au Xème siècle, les pierres de cette église auraient servi à l’édification de l’église actuelle de Saint-Aunès.

Château de Saint-Aunès

Pas si facile à repérer, vous pouvez remarquer des vestiges du château de Saint-Aunès. Il vous faut remonter un peu la rue sur votre gauche pour arriver devant une belle arche en pierre. Il fut construit au XIe siècle par Pierre de Mareuil, seigneur de Saint-Aunès. A son retour de croisade, le seigneur ajoute à ce château une chapelle privée.

En 1119, le pape Calixte réside au château. Il installe dans la chapelle une cheminée : acte normalement interdit par le droit canon (ensemble des lois et règlements adoptés ou acceptés par les autorités catholiques pour le gouvernement de l’Eglise et de ses fidèles).

En 1165, le château reçoit encore un pape, Alexandre III qui profite de la cheminée durant un hiver. Par la suite, c’est un riche marchand d’épices de Montpellier, Sire Etienne Cezelli, qui acquiert le château en 1475. Il restaure le logis seigneurial et fait construire les écuries dans l´enceinte du logis. Son fils, Jean de Cezelli aménagea par la suite le palais pour ses brefs séjours.  Son petit-fils Henri fait une curieuse carrière militaire, son régiment porte le nom de St Aunès.  Les fils d’Henry vendent les terres locales à un médecin, Charles de Barbeyrac.  En 1771 le petit-fils de Barbeyrac complète les acquisitions de son grand-père avec l’achat de l’ancien donjon. Aujourd’hui, la chapelle privée se trouve dans la maison Burlat Brun et une partie du donjon et du logis seigneurial d’époque sont dans la maison de la famille Prat (en haut de la rue Franceze de Cezelli).

Le vieux puits

Le puits situé en face de l’église doit son existence au Sieur de Barbeyrac. Pour être agréable à ses sujets, il fit bâtir une belle fontaine à coquille ainsi que deux puits dans le village dont celui devant le presbytère. Le deuxième se trouvait sur le haut du village entre la rue de la Paix, la rue de la Polka et du mas de Sapte. 

La borne milliaire

Rapprocher vous de l’église et trouvez la  borne militaire, c’est un vestige de la voie Domitienne. Le long de cette célèbre voie on trouvait des bornes plantées au bord de la route, tous les 1481 mètres. Ces bornes servaient tout à la fois d’indicateur de distance par leur numéro et de piédestal aux cavaliers voulant se mettre en selle. 

Cette borne est placée contre l’église depuis le XVIIIème siècle. Le texte,   rappelle la restauration de la route en l’an 30 après J.C. : “Tibère César, divin Auguste, fils d´Auguste, souverain Pontife, revêtu de la puissance Tribucienne pour la 33ème fois a refait et rénové 63 ème mille”.

L’Eglise

Cette magnifique petite église du XVIIIème siècle n’est pas l’église originale du village de Saint-Aunès. Celle-ci fut fondée durant le Moyen Âge au sein du domaine d’Auroux, d’où son nom : Notre-Dame d´Auroux, et fut ensuite détruite en 1725 sous l’accord de Monseigneur l’évêque de Colbert de Croissay. La raison de cette destruction était que l’église était devenue trop petite pour la population du village qui s’élevait alors à 370 habitants. Suite à la destruction, les pierres de Notre-Dame d´Auroux furent utilisées pour construire une église paroissiale à Saint-Aunès encore présente aujourd’hui.

C’est un angelot en terre cuite datant du XVIIIème siècle présent sur une des façades autour de l’église. Cet angelot provient de l’ancien cimetière de Saint-Aunès et a été déposé lors du déplacement du cimetière.

Le saviez-vous ?   Église oui, mais dortoir aussi !

Les vieux bâtiments, comme cette église, sont le refuge journalier de nombreuses espèces de chauve-souris. Lors des beaux jours, au crépuscule vous pourrez peut-être en apercevoir, volants dans le village se nourrissant d’insectes. Durant la journée, ces petits mammifères volant se cachent à l’abri de la lumière derrière les volets, entre les fissures des maisons, dans les cheminées ou encore dans le clocher de l’église, leurs gîtes sont multiples. Elles se reposent généralement en groupe en formant des dortoirs. Si vous avez ces curieuses locataires chez vous, ne les chassez pas, elles sont totalement inoffensives ! De plus, elles seront de parfaites alliées contre les moustiques souvent présents en grand nombre dans la région. Il est à noter également que toutes les espèces de chauve-souris sont protégées en France, si vous en trouvez une en situation de détresse, contactez un centre de soin de la faune sauvage local qui vous donnera plus d’informations sur la procédure à suivre.

Le plus proche de Saint-Aunès est le Centre Régional de Sauvegarde de la Faune Sauvage de Villeveyrac au 15, rue du Faucon crécerellette, 34560 VILLEVEYRAC, centre ouvert 7/7jrs de 9h à 12h et de 14h à 17h, joignable au 04.67.78.76.24.

©REY – Oreillards roux dans un clocher

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